Pour votre information, et dans la suite du séminaire 2017, le comité Jean Zay Cannes 1939 organise les 22 et 23 novembre 2018 des journées d’études sur le thème :
Rêver un Festival : Cannes 1939
au Centre international universitaire pour la recherche
(université d’Orléans, hôtel Dupanloup et Cinéma Les Carmes à Orléans)
Le 1er septembre 1939, devait s’ouvrir le premier Festival international du film de Cannes. Le ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, Jean Zay, a œuvré pour que cette manifestation cinématographique de grande ampleur s’impose, fer de lance d’une diplomatie du cinéma réunissant les films des «nations libres» face à la Mostra de Venise, mais également vecteur d’une politique culturelle à la française et haut lieu de la promotion touristique de la Côte d’Azur et de ses fastes. Le Festival de Cannes est d’emblée fondé sur cette alliance de l’artifice des feux et de l’art d’artifice, de la fête dans ce qu’elle peut avoir de plus joyeux et du cinéma dans ce qu’il peut représenter de plus prestigieux, le tout conduit par une main politique ferme et tolérante. Les sélections, toutes officielles et par pays (les Etats-Unis, la France, Grande-Bretagne, URSS, Tchécoslovaquie, Suède, Pays-Bas, Pologne), reflètent cet équilibre, autant que le ballet des corps diplomatiques ou le bal prévu en ouverture. Le «monde libre» tient son festival de cinéma… jusqu’à l’entrée des troupes allemandes en Pologne qui, le 1er septembre 1939, interrompt brutalement les ultimes préparatifs d’un festival mort-né.
Le Comité Jean Zay Cannes 1939 se propose de «refaire» ce premier Festival international du film qui n’eut pas lieu : que l’on montre les 30 films programmés, qu’un jury décerne ses récompenses, que les critiques soient écrites, que le bal se tienne enfin. Tel un remake – ce que les artistes nomment aujourd’hui un re-enactment. Cependant, cette renaissance doit s’accompagner de recherches et d’études sur des corpus d’archives, connus ou méconnus, sur des textes, des portraits, des films. Il s’agit d’écrire cette histoire, d’évoquer une ambiance, de retrouver des archives. Il faut restituer l’histoire de ce non-Festival afin de refonder sa mémoire.
Le Comité Jean Zay Cannes 1939 a donc lancé une mobilisation de la recherche en études cinématographiques, réunissant historiens, historiens du cinéma, spécialistes en analyse de films, jeunes chercheurs aussi bien que chercheurs et enseignants confirmés, afin de mettre sur pied une grande manifestation scientifique et internationale, Rêver un Festival : Cannes 1939.
Ce projet de recherche se déroule en trois moments : une journée de séminaire que nous avons tenu l’an passé à Orléans (20 novembre 2017) ; deux journées d’études très bientôt (22-23 novembre 2018) sur les travaux en cours, accompagnées de projections ; un colloque international sur trois jours (novembre 2019), proposant de partager l’aboutissement des recherches.
Entrée libre