Entre 1925 et 1926, Jean Zay (20 ans) avait fondé avec quelques amis une revue « d’art , de littérature et de critique », nommée Le Grenier.
Un recueil de textes a été publié sous le titre Chroniques du Grenier.
Cet ouvrage a été réédité en 2016 par les éditions l’Ecarlate, avec une préface d’Olivier Loubes. Ce dernier le qualifie ainsi : « … je ne connais rien de plus vivant, rien de plus grave, rien de plus drôle non plus. Ironiques et incisives, mordantes et moqueuses, attendries et acides, anecdotiques et profondes, faussement provinciales et proprement universelles, ces épitres de Zay aux contemporains gardent toute leur saveur à près d’un siècle de distance, car il fait de nous ces contemporains. »
L’objet de la quatrième chronique (p.25 à 29) porte sur les fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans. Il commence ainsi :
« Le 8 mai, tous les ans, une inexorable fatalité précipite sur le pavé d’Orléans des généraux et des archevêques, des gymnastes et des conseillers municipaux pêle-mêle. Etroitement surveillés par une double rangée de soldats en armes, ces malheureux, auxquels tout espoir de fuite est interdit, trainent deux heures durant, sur les pavés disjoints, leurs uniformes de gala, leurs robes rehaussées d’hermine… »
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