Un article paru sur le site du ministère de la Justice le 25 juin 2020 :
Jean Zay, ministre emblématique du Front populaire fut sauvagement assassiné par la Milice le 20 juin 1944. 10 ans après sa mort, un seul parmi les cinq meurtriers a été jugé. Un jugement d’une curieuse indulgence.
Cette affaire fut avant tout celle de la disparition d’un homme engagé : Jean Zay (1904-1944).
Avocat de formation, il fut nommé en 1936, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts, administration qu’il rénova indiscutablement. Père des « travaux dirigés » en extérieur, de l’éveil à l’apprentissage autonome, des cours de sport, il fut aussi l’inspirateur des fondations successives du CNRS, de l’ENA, du Palais de la Découverte ; ainsi que le créateur du Festival de Cannes. En septembre 1939, il démissionna de son poste de ministre afin d’être mobilisable. De l’avis de ses supérieurs, il se battit courageusement, sans jamais se dérober face aux périls.