Article paru dans le Monde diplomatique de mars 2016, p. 26 :
A l’été 1940, le régime de Vichy commence à régler ses comptes. Parmi ses ennemis, deux cibles de choix : Jean Zay et Pierre Mendès France. Radicaux-socialistes, anciens des gouvernements Blum, « juifs », francs-maçons et antimunichois, ils représentent tout ce que le nouveau pouvoir abhorre. Les deux parlementaires, qui s’étaient engagés en 1939 puis étaient passés en Afrique du Nord pour y poursuivre le combat, sont accusés de « désertion » et jetés en prison. Mendès France s’en évadera en juin 1941 pour rejoindre Londres et servir dans l’aviation de la France libre. Zay, lui, n’en sortira que pour être exécuté par des miliciens, quelques semaines après le débarquement.