Emma et Maxime, élèves au lycée Jean Zay, avec le Cercle Jean Zay d’Orléans
Cérémonie pour le soixante-dixième anniversaire de l’assassinat de Jean Zay
Emma : Il n’est pas nécessaire de préciser que derrière un nom, se cache un homme.
Maxime : Mais il est nécessaire de se remémorer l’homme qui se cache derrière ce nom.
Emma : De Jean Zay, je ne connaissais que l’image.
Maxime : De Jean Zay, je ne connaissais pas le poids, la place dans l’histoire.
Emma : De Jean Zay, je ne connaissais la valeur.
Maxime : De Jean Zay, je ne connaissais que le nom.
Maxime : Homme de lettre depuis sa plus tendre enfance, passionné par la politique en France. Pays plus que Familier, avec ironie, il finit au Grenier.
Emma : Homme de bien, brillant avocat, avec éloquence évoqua mille et une raisons d’éviter la prison à Driard et Gruslin, deux hommes assassins, qui commirent un crime passionnel, il en fit une affaire personnelle.
Maxime : Homme de gauche, bras droit de la tête du Front Populaire, luttant tant bien que mal contre les idéaux qui à ses yeux polluaient l’ère. Il vécut connu, jeune ministre de l’éducation et de la culture, mais assassiné anonyme, sans hommage ni sépulture.
Emma : A cet Homme, emprisonné pour ses valeurs, tué pour ses principes. A cet Homme dont les cendres, mais plus encore le souvenir, seront d’ici peu nationalement honorés. De ces années de lutte, de cette bataille sans répit, que reste-t-il ?
Maxime : Un héritage qui résonne comme un «écho», dans nos vies et au quotidien. Au théâtre, à la bibliothèque, au musée, au cinéma, au lycée. Quand j’attends la lettre du Crous ou la palme d’or. Une empreinte omniprésente.
Emma : Cependant, ne prenons pas pour acquis les résultats de son combat, continuons à nous battre, à nous engager. Il nous faudra persévérer dans nos efforts, persister, afin de consolider le progrès social.
Maxime : Et si certains élèvent leur voix, s’opposent à ses idéaux, à la reconnaissance nationale qui lui est portée, rappelons leur notre devoir de mémoire.
Emma : Rappelons leur combien la justice, l’égalité, la solidarité sont parts de notre code moral, sont piliers de notre démocratie.
Emma et Maxime : Portons et écrivons son nom avec respect. C’est par nos valeurs que Jean Zay est et demeurera immortel.