Voici le communiqué de presse rédigé conjointement par l’Association des Amis de Jean Zay et le Cercle Jean Zay après les événements effroyables d’Arras.
À nouveau, trois ans après l’ignoble assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, un enseignant, Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta-Carnot d’Arras, a été victime du fanatisme, d’un acte de terreur visant explicitement un professeur de l’Éducation nationale.
L’Association des Amis de Jean Zay et de Marcel Abraham et le Cercle Jean Zay, qui défendent les valeurs et les actes réformateurs accomplis au ministère de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, tiennent à exprimer leur soutien à toutes les victimes de la barbarie terroriste, et à rappeler le combat incessant de Jean Zay, jusqu’à son assassinat par la Milice de Pétain, pour la démocratisation du savoir et de la culture et contre l’obscurantisme et la violence meurtrière des idéologies fascistes et des États totalitaires.
Dans un contexte international si lourd de menaces d’embrasement généralisé et d’importation en France des conflits du Proche-Orient, la mise en cause du sanctuaire que doit demeurer l’Education nationale est insupportable.
Élèves, collégiens, lycéens, étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs, parents et personnels ont le droit de travailler, de se former, de réfléchir et d’échanger dans le respect de l’autre, sans aucune discrimination, et avec la sérénité indispensable à la démocratie, à la confrontation des idées, à la recherche de la vérité, fondée sur des sources et des faits, et du progrès scientifique.
L’école de la République est et doit demeurer un instrument majeur d’émancipation, d’épanouissement individuel et de sociabilité, particulièrement de notre jeunesse.